Histoire
Inventaire typographique
L’immeuble fut bâti entre 1824 et 1842 par la famille. Il se présente selon un U entouré (à l’époque d’un garde-corps, il donne sur la rue et sur une cour avec petit jardin intérieur la plupart des maisons traditionnelles créoles.
Les appartements se trouvaient à l’étage et au rez-de-chaussée était établit un commerce. Cette grande demeure bourgeoise du centre-ville offre trois façades : rue Massin, rue Remire et rue Général de Gaulle.
Un bâtiment annexe rattaché au principal sert de logement au concierge.
Eléments architecturaux
Tous les bâtisseurs d’avant 1950 ont construit les maisons créoles urbaines avec les moyens locaux et les matériaux préparés ou fabriqué en Guyane, à l’exception des matériaux ferreux importés.
L’immeuble est bâti sur une ossature en bois avec un remplissage en briques. Les parois des murs sont des planches montées en clin. Le bâtiment rue Massin possède un étage, l’autre partie deux étages.
Au sommet de chacun d’eux figure des combles très bien ventilé grâce à des ouvertures dont les formes sont très variables.
Le sol est dallé. Au rez-de-chaussée, la maison s’ouvre par des doubles portes en bois composées des grands palets et d’une porte basse à ventaux à persienne.
La toiture à forte pente permet de protéger les façades du soleil et de la pluie. Auparavant le toit était recouvert de tuiles (aujourd’hui des nervurées) et possédait un épi et une crête de faîtage.
Les balcons assurent également la protection contre la pluie et le soleil. Le soir on vient y prendre le frais, admirer les défilés durant le carnaval, ce qui crée un véritable lien avec le domaine public. Les deux balcons de la maison sont construits en fer forgé et témoigne de la créativité des artisans.
De la demeure familiale à l'institution culturelle
Cette demeure était le logis principal où vivait la famille. Les appartements se trouvaient à l’étage et au rez-de-chaussée était établi un commerce.
1853 : Alexandre Franconie hérite de sa mère Elisabeth Duclos (veuve de Jean-Antoine Franconie) de l’immeuble familial.
1873 : Décès d’Alexandre Franconie. Le bien immobilier est légué à ses fils. Gustave rachète l’ensemble des partis à sont frère Etienne.
1874 : L’héritage de Gustave se compose de plusieurs biens :
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- L’immeuble dont nous parlons
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- « La maison Flotte » : une maison place de l’Esplanade (ancienne appellation de la Place des Palmistes) acheté par Alexandre Franconie à Monsieur Flotte en 1851.
1875 : Suite à des difficultés financières, Gustave Franconie quitte la Guyane pour Paris. L’administration locale se porte acquéreur de l’ensemble des immeubles. Alexandre Franconie collectionnait si bien des ouvrages dans tous les domaines connus à l’époque, que des documents sur la Guyane. Gustave donna de nombreux ouvrages de son père ce qui permis l’ouverture au public dans la même année d’une bibliothèque.
Juillet 1885 : Arrêté instituant la création de la bibliothèque. Extrait de l’article 1er : « Une bibliothèque coloniale et publique fondée à Cayenne, sous le nom de la Bibliothèque Alexandre Franconie ».
Septembre 1901 : Arrêté portant institution d’un musée local ; extrait de l’article 1er :
« Il est institué à Cayenne un Musée local dans lequel seront conservés et exposées des objets présentant un intérêt historique, artistique ou scientifique notamment des documents concernant l’histoire de la Colonie depuis les origines, des sculptures, gravures, médailles, des minerais du pays des spécimens de la faune et de la flore Guyanaise des objets façonnées par les peuplades indigènes de la Guyane. »
Octobre 1901 : Inauguration du musée sous le nom de musée local, le jour de la fête de la ville de Cayenne. Les premières collections proviennent de l’ancien musée (situé au pied du fort Cépérou) détruit en 1888, de l’exposition universelle de 1900, de dons particuliers.
1911 : La bibliothèque publique Alexandre Franconie et le musée local sont réunis en un seul et même établissement en conservant toutefois leur dénomination distincte et leurs ressources budgétaires spéciales.
Le musée local et la bibliothèque ont d’abord occupé le rez-de-chaussée de l’immeuble. Les étages étaient occupés par le Secrétariat Général de la Préfecture. Par la suite, le premier et au deuxième étage seront occupés par la DASS jusqu’en 1979. En dernier lieu trois bureaux sont occupés par le Service Culturel Départemental.
De 1974 à 1985 : Nomination de Rodolphe Robo à la tête de la Direction des Affaires Culturelles au sein du Conseil Général. Il a sous sa responsabilité : les Archives, la bibliothèque Alexandre-Franconie et le musée local.Il mène une politique d’acquisition active pour l’enrichissement du fonds patrimonial de la bibliothèque Alexandre-Franconie.
1986 : Inscription de l’immeuble à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques
1988 : Une restauration et un aménagement du musée et de la bibliothèque furent entreprit. A cette date, le musée est doté au préalable de deux grandes salles et d’une petite galerie.
1989 : Le musée subit des transformations. Il est doté de trois nouvelles salles situées au premier étage. La présentation des collections devient thématique. Le rez-de-chaussée est consacré à l’Histoire naturelle, le premier étage à l’Histoire locale.
1999 : Plus de 10 000 pièces sont recensées au Musée
2000 : Augmentation des la superficie du musée :
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- Une salle d’exposition
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- Une salle de documentation
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- Un laboratoire
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- Un espace de vente
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- Trois bureaux
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- Voies d’accès pour les personnes handicapées